Très rares écrits de Psyloune ...

A celui qui fut mon essence


C'est à cette maudite lanterne du passé,
Cette bougie crasseuse que j'essaye en vain de brûler nos souvenirs,
Comme celui d'un amour qui n'a jamais existé.
Mon coeur lentement se consume quand je frôle tes pensées
Caresses , et maîtresses de mon âme ,
Toi que je n'arrive pas à haïr, toi qui me fait souffrir et me blesse par le tranchant
De cette passion poussiéreuse et délaissée.

Pathétique, misérable poupée
Il pleut dans ton coeur mais tes larmes sont arides
Comme la pluie chaude qui se déverse tel un poison sur le toit
Ta passion envolée, éphémère et brisée
Rie tel un cadavre décomposé de cette fin tragique
Qu'il t'a lui même imposé.

Malheureuse le désespoir te ronge et ton coeur brisé
Saigne, saigne l'amour que tu n'as plu et que tu ne connaîtras jamais.
Saignent, saignent ces plaies dégoûtantes, saigne le coeur décousu
L'aiguille et le fil se sont rompu et ses charmes envolés

Adieu les rêves et les joies, Adieu a ce joli passé
Ma passion est morte et ma plume se confond parmi la mort.
Je n'ai plus de muse et me voilà meurtrie,
Meurtrie par la pluie qui tombe et par ce coeur gris,
Pourquoi exister alors que la passion s'est minablement consumée ?
Ô mon amour perdu pourquoi revenir me hanter ?

J'aimerais pouvoir faire le deuil de ses langoureuses soirées,
Ou tes paroles, chattes lovées, s'étaient faufilées,
Insidieusement dans ce coeur que tu as martyrisé,
Toutes ces années ou ton rire ne m'aura laissé,
Que le goût amer de vivre et le goût révolu d'aimer.

Vas, vis , tu m'as déjà oubliée,
Moi pauvre sotte qui ne songe qu'à se jeter à tes pieds,
Enchaînée dans sa solitude et dans cette passion détruite,
Enchaînée par ton souvenir si souvent faussé.

Vas meurt, meurt dans mon coeur,
Je veux refermer la plaie sanglante et empoisonnée,
Tu ne méritais pas les charmes qui m'ont animée,
Durant ces années mes yeux n'ont eu qu'une vision erronée
Infidèles souvenirs de mon amour passé.